Automotorétro 2015 – 14 février 2015

 

Lingotto, il se peut que ça vous parle comme nom, non pas que ce soit le dernier modèle de pates Barilla à la mode, mais plutôt parce que ce fut le nom de la gigantesque usine Fiat érigée à la fin des années 10 à Turin qui accueillait sur son toit un circuit ovale. Oui oui l’Or se barre et les Minis qui font la course, nous y sommes !

 

Entre 1923 et 1982, toutes les Fiat, et de nombreuses Lancia, sortirent de cette usine. La fabrication commençait au rez-de-chaussée, pour se terminer au dernier étage avec un tour de rodage sur l’anneau de 1 km de long…

 

Et pour en redescendre, une magnifique rampe à chaque extrémité, conservée aujourd’hui malgré la reconversion du site en centre commercial, centre de congrès, hôtels ou école d’ingénieurs.

 

Quand la fonction et les moyens de construction se rejoignent pour créer une œuvre d’art, c’est magique. Vous reconnaissez les lieux du shooting photo de la présentation de l’Alfa 4C Spider (http://www.automotivpress.fr/alfa-romeo-4c-spider-la-bombe-italienne-enleve-le-haut/) ?

 

Mais si nous sommes ici, c’est pour parler voiture ancienne, pas uniquement architecture industrielle du début du siècle dernier, même si le sujet est tout bonnement passionnant !

 

Commençons bien évidement par les régionales de l’étape, les Fiat, à l’image de la petite Topolino qui s’apprêtent à fêter ses 80 ans l’année prochaine…

 

Cette année c’est la Fiat 600 qui est mise à l’honneur, pour ses 60 ans.

 

Fiat 600 sous toutes ses formes, Multipla le monospace à vivre avant l’heure

 

Ou la Jungla 600 apparue un peu plus tard après être passée dans les mains du carrossier Savio

 

Evidement on ne peut pas parler de Fiat sans évoquer la 500, omniprésente dans toutes les allées du salon

 

Sous toutes les déclinaisons, Abarth bien-sûr !

 

Mais aussi en Giannini, moins connue de notre côté des Alpes mais tout aussi efficace

 

Un petit air de Gordini.it ? :)

 

Et même une improbable Zanzara par Zagoto !

 

Lancia nous présentait la Alpha 12HP Sport de 1908, absolument remarquable.

 

La toute première voiture de course de la jeune marque créée 2 ans auparavant, réduite à sa plus simple utilité : la performance

 

La plus simple utilité de l’Aurelia B24 Spider serait plutôt la beauté pure, objectif atteint…

 

Une autre beauté fatale, en version limousine cette fois-ci, l’Aurelia B56 Florida de 1955 carrossée par Pininfarina caractérisée par ses portes antagonistes sans montant central.

 

Très datée fin 50’s, elle en est néanmoins éblouissante !

 

Un beau stand Autobianchi juste en face, avec bien-sûr une Eden Roch

 

Mais pas seulement…

 

Un petit enclos Maserati permettait d’admirer une Typo 63 et la 250F V8 vue à Goodwood en Septembre dernier (http://www.automotivpress.fr/goodwood-revival-2014-richmond-trophy-et-goodwood-trophy/)

 

Une Maserati 6CM dans un état presque trop neuf

 

Heureusement le siège aux couleurs très palio de Sienne témoigne de son passé glorieux

 

Mercedes via le Club 300SL a sorti la grosse artillerie, pas moins de 2 coupé et 2 cabriolets étaient là !

 

Si ça ce n’est pas là une invitation au voyage !?!

 

Humm sans les pare-chocs, j’aime beaucoup même si ça fait plus ressortir les gros yeux différents du coupé

 

Mais ce n’étaient pas les seules allemandes, quelques Stuggartoises étaient présentes

 

Et plusieurs représentantes de la Neckarsulmer Strickmaschinen Union, dont cette rare Prinz

 

Une américaine au nom italien, quel meilleur endroit que Turin pour la rare Studebaker Avanti ?

 

En Italie on est fier de son passé, comme en témoignent la présence de plusieurs entités, la police d’Etat

 

Les Carabinieri avec cette Alfetta dans son jus

 

Mais aussi leur dernière voiture de fonction … anglaise

 

Et les pompiers très contents d’être là !

 

L’automobile Club de Turin proposait quant à lui de l’art en live

 

Pour un résultat des plus réussis !

 

L’unique Bugatti aperçue, elle aussi unique carrossée pour une princesse russe

 

C’est certainement elle qui trône ici !

 

Vous vous imaginez à plus de 200 km/h dans ces 2 obus répondant au doux nom d’aéronef « Italcorsa/Tarf I » ? Celui de gauche contient le bi-cylindre Guzzi 500cm3, Piero Taruffidans celui de droite battu 6 records à son bord !

 

Ahh un peu d’Angleterre à Turin, voilà qui me fait plaisir :)

 

Et une autre, ah non raté, celle-ci sort des chaines Innocenti … sous licence BMC !

 

Pour terminer, la plus récente de toute, elle n’est même pas encore commercialisée, la Willis AW380 dont nous vous parlions il y a peu (http://www.automotivpress.fr/willys-aw-380-interlagos-et-si-la-nouvelle-alpine-nous-venait-de-litalie/)

 

On est en Italie et ça se sent. Non seulement il y a beaucoup de Fiat, Lancia et Alfa comme vous avez pu le voir dans la première partie avec les stands d’exposants, mais aussi dans l’organisation et l’agencement du salon. C’est un peu le bazar à  vrai dire, il y a de tout partout et du coup forcément on s’y perd un peu et on perd du temps avec des distractions dans tous les sens.

 

Ayant aussi un peu trainé en ville avant d’arriver au Lingotto, on manquera malheureusement de temps pour parcourir en détails tous les halls ce qui nous privera de croiser Benjamin de News d’Anciennes (http://newsdanciennes.com) et de faire un vrai tour dans le hall 3 réservé aux vendeurs de pièces. Dommage, nous serons obligés d’y retourner l’année prochaine ! Faisons donc un petit tour dans les voitures à vendre pour voir avec quoi on aurait pu ou voulu rentrer…

 

Il y a plus qu’un air de ressemblance entre cette grosse Alfa 6C limousine et sa voisine Aurelia

 

La pureté des lignes d’une B20, vraiment à tomber !

 

Quelques autos dans leur jus aussi, comme cet élégant coupé Lancia Appia Lusso

 

Facile c’était écrit dessus !

 

Et la célèbre berline du même nom avec ses portes antagonistes sans montant, vraiment une belle auto fine et accueillante

 

Toujours chez Lancia, une Fulvia berline, on retrouve les traits caractéristiques du désirable coupé largement vu au Monte Carlo Historique (http://www.automotivpress.fr/monte-carlo-historique-2015-au-col-de-menee-partie-1/). Etonnamment, un exemplaire 4 portes en bel état est au même prix qu’un Coupé !

 

Vous aviez déjà remarqué ce petit L au bout de la baguette du capot ? Moi non…

 

8.32, voilà le badge qui métamorphose une Thema !

 

Je crois que je n’ai jamais vu autant de Lancia Delta réunies en un même endroit !! Les prix sont un peu plus intéressants qu’en France évidement, mais le choix est incomparablement plus vaste

 

Innocenti S Roadster, il y a plus qu’un air de Midget puisque c’est un chassis BMC recarrossé produit sous licence, comme la Mini le fut en même temps. Un choix très original et latin avec un petit air d’Honda S600, coup de coeur affiché à 12.000 Euros … à comparer aux 17.800 de la même en état de décomposition avancée lors de la vente Artcurial de la Collection Baillon(http://www.automotivpress.fr/artcurial-a-retromobile-2015-la-vente-de-tous-les-records/) !

 

Ahhh les Alfa, difficile de ne pas craquer tant elles sont nombreuses et exquises… Des Coupé Bertone 1ère main dans leur état d’origine

 

Un Montréal mieux que neuve

 

Et toujours ce soucis du détail et de l’origine, quel plaisir !

 

Quelques filles de Maranello étaient là bien évidement aussi, mais plutôt timides…

 

Evidemment beaucoup de Fiat qui jouaient à domicile, comme ce break 2300 en splendide état et bien optionné avec sa grande galerie

 

Tous les accessoires à l’intérieur sont présents, jusqu’à la plaque avec la photo du petit Gusieppe :)

 

Une 600 Abarth full accessoires, rare c’est écrit dessus, et le prix certainement en conséquence n’était pas affiché, mauvais signe…

 

On reste dans les raretés Abarth, une 131 rallye complètement restaurée !

 

Et une 124 rallye prête à aller en découdre en régularité

 

Parfois une paisible berline 121 peut cacher des choses étranges !

 

Second coup de cœur du salon pour le Coupe 130 : présenté à Genève en 1971 il fut produit à moins de 4500 exemplaires, sous les traits, oui oui que des traits pas de courbe, de Paolo Martin signés Pininfarina, d’où les airs 400i ou coupé 504. La légende dit qu’Enzo Ferrari lui-même le préférait à ses créations pour ses longs déplacements. Il faut dire qu’avec son V6 3.2, un confort certainement à la hauteur, le vaisseau amiral Fiat semble être une parfaite GT. Cet exemplaire très propre, 1ère main à boite auto et avec moins de 90.000 km, était en vente 9.500 Euros ... soit le prix d’une Fiat 500 en France !

 

Et on finit sur une petite touche française, enfin plutôt 2, la Renault 4L Frog, vous connaissiez ? La JP4 italienne, le fun est au rendez-vous mais le physique est toujours aussi lourd à porter…

 

La Citroen Visa Chrono n’a pas été que bleu, blanc et rouge, la preuve :

 

Un peu plus de 1600 exemplaires ont été distribués en Allemagne, Autriche, Belgique, Italie, Pays Bas et Suisse, avec à chaque fois les couleurs assorties au pays.

 

En conclusion beaucoup de choix, de la qualité mais aussi des autos un peu rafraichies à la va-vite, bref on est sur les mêmes marchés qu’en France. Coté tarifs, la proximité de la France et de la Suisse doit avoir une influence certaine, à la hausse malheureusement, mais il n’est pas exclu de pouvoir trouver de très beaux modèles à un prix sensiblement plus bas que dans l’Exagonepour un modèle en état moyen. Quoiqu’il en soit, ce salon vaut le détour tant il y a de choses à voir et car il sait rester populaire et abordable pour tous les publics, vous l’aurez compris, on vous donne rendez-vous l’année prochaine !